Rodrigue Petitot, président du RPPRAC, est injustement incarcéré au Centre Pénitentiaire de Ducos depuis le 5 décembre 2024. Il est abusivement accusé d’avoir tenu des propos assimilés à un appel à la violence contre des élus.
Il s’agit, à l’évidence, d’une véritable cabale pour bâillonner les voix de la contestation, alors même que des corrompus et des criminels sont laissés en liberté par la justice coloniale.
Le 13 décembre 2024, le Tribunal judiciaire de Fort-de-France a tenu une audience afin de débattre d’une première demande de remise en liberté de Rodrigue Petitot. Cette demande a été brutalement rejetée.
Rodrigue Petitot a à nouveau saisi le Tribunal judiciaire de Fort-de-France d’une seconde demande de remise liberté. Le tribunal se réunira lundi 30 décembre 2024, à 14 heures, au Palais de justice de Fort-de-France, pour en débattre.
Les objectifs poursuivis par l’État français et ses services, à travers la procédure mise en œuvre à l’encontre du président du RPPRAC, sont doubles :
Briser toute velléité ou idée de résistance de celles et ceux qui refusent de subir l’injustice et la misère et de se taire.
Garantir aux responsables et profiteurs de la vie chère – dans la distribution alimentaire comme dans les autres secteurs -et aux capitalistes en général, qu’ils pourront continuer à se gaver en toute tranquillité.
Les organisations soussignées :
Dénoncent les attaques répétées contre les droits et les libertés publiques en Martinique, du fait de la judiciarisation et la criminalisation de toutes les actions militantes de protestation.
Exigent la remise en liberté immédiate de Rodrigue Petitot et la fin des poursuites et tracasseries judiciaires et policières qui frappent TOUS les militants arbitrairement emprisonnés ou en marronnage.
Appellent à la mobilisation populaire la plus large possible lundi 30 décembre 2024, dès 13 heures, devant le tribunal, à l’occasion du référé sur la libération immédiate de Rodrigue Petitot, le président du RPPRAC.
Mobilisons-nous pour une riposte massive afin de faire cesser le scandale de la répression, de la judiciarisation et de la criminalisation des actions de protestation.
CDMT, CGTM, COMBAT OUVRIER, GRS