Les 5 et 6 février, Marco Rubio, le Secrétaire d’État des États-Unis, était en République Dominicaine. L’intérêt principal de la rencontre était sa convoitise pour les terres rares du sous-sol de Saint-Domingue.
Les terres rares sont des minerais indispensables dans l’industrie pour la fabrication des semi-conducteurs, dans l’aérospatiale, indispensables aussi pour les smartphones, les voitures électriques, le fonctionnement des éoliennes… Il y aurait 100 millions de tonnes de terres rares à exploiter dans la région.
La République dominicaine est l’une des chasses gardées des États-Unis depuis le début du 20ème siècle. Occupations, coups d’État orchestrés, répressions contre les révoltes populaires, les USA y ont imposé leur ordre et ont accaparé les richesses minières du pays. Aujourd’hui ils se positionnent pour piller les terres rares de la région. Depuis des décennies, l’exploitation du nickel, du fer, de l’argent, de l’or par des sociétés américaines, suisses ou canadiennes ont généré d’importantes pollutions des eaux et de l’air. Les populations avoisinantes souffrent, l’air est parfois irrespirable, les cultures ne poussent plus. Les travailleurs sont durement exploités. Les bénéfices tirés de l’exploitation des terres rares ne diffèreront pas des précédents. Ils profiteront aux grosses sociétés américaines.