Le mardi 1er avril dans l’après-midi, en gare de Mahault au Lamentin, un incident est survenu entre des contrôleurs du BHNS (Bus à haut niveau de service) et un usager.
D’après des informations, l’usager ne possédant pas de titre de transport a cherché à s’opposer aux contrôleurs en haussant le ton. S’en est suivie une bousculade entre les contrôleurs et l’usager, et des photos prises par des usagers montrent l’usager cloué au sol.
D’après des informations recueillies lors d’une conférence de presse le mercredi 2 avril, à la Maison des syndicats, un responsable syndical expliquait les difficultés que rencontrent quotidiennement ses collègues. Tout en déplorant l’incident survenu entre des contrôleurs et un usager, il expliquait : « Beaucoup de passagers circulent sans titre de transport, et nos collègues ont ras-le-bol de se faire insulter, et ce malgré plusieurs réclamations de notre part auprès de la direction ». On a pu observer dans un reportage télévisé filmé en caméra cachée, des passagers voyageant sans titre de transport. Face à cette situation, les chauffeurs de la ligne du TCSP (Transport collectif en site propre) ont observé aussitôt un droit de retrait en solidarité avec leurs collègues mis en garde à vue suite à l’incident.
Les autorités politiques de transport ont la bouche cousue, face à cette situation. Pourtant ils savent très bien d’où vient ce problème. Le véritable problème provient d’un phénomène social, où d’un côté il y a une minorité de riches vivant dans de grandes villas, se déplaçant avec leurs grosses voitures. De l’autre, il y a un grand nombre d’usagers qui sont des personnes pauvres vivant pour la plupart dans des quartiers populaires, dans la précarité, des chômeurs, des salariés percevant des bas salaires, des étudiants, mais aussi des gens sans domicile fixe. C’est-à-dire, des gens vivant dans une société capitaliste où les inégalités et le profit sont rois.
Dans un pays où près de 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, la solution serait que les transports soient gratuits pour tout le monde. La vraie réalité, c’est qu’on trouve des milliards pour préparer la guerre, ou pour subventionner des patrons exploiteurs et pas d’argent pour améliorer les transports publics.