Les travailleurs de plusieurs plantations de bananes sont concernés par les licenciements : Banamax, Yvon Héry, SCEA la Plantation et de la CUMA (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) de la Plaine.
Ces plantations sont soit à l’arrêt, soit menacées de l’être. Elles ne reçoivent plus les aides de l’ODEADOM (Office de développement de l’économie agricole des départements d’outre-mer) au titre du Programme d’option spécifique à l’éloignement et à l’insularité (POSEI). Cette décision fait suite à une enquête menée sur l’utilisation des fonds versés.
En ce qui concerne la CUMA, ce sont ses dirigeants qui ont décidé de la dissoudre. Elle avait été inaugurée il y a à peine deux ans et a coûté plus de trois millions d’euros d’argent public. Elle est dirigée et contrôlée par le LPG (société Les producteurs de Guadeloupe), qui a à sa tête les principaux gros planteurs. Les travailleurs s’interrogent sur les marchés passés avec des membres de la famille Lignères pour la construction, l’aménagement paysager et une partie du matériel, alors que Francis Lignères est le président du LPG.
Quelle que soit l’origine des problèmes financiers, les travailleurs n’y ont joué aucun rôle. Les planteurs se sont amplement enrichis sur le travail des salariés et ils ont engrangé les aides européennes et autres. Si maintenant le « robinet » est fermé, les ouvriers ne doivent pas payer les pots cassés.