CO N°1349 (26 avril 2025) – Martinique – Visite pub de la ministre du Logement

Valérie Létard, la ministre chargée du Logement, était en visite en Martinique les jeudi 10 et vendredi 11 avril 2025.

Accompagnée du maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, du préfet Étienne Desplanques, elle a pu constater la crise du logement tout particulièrement dans les quartiers pauvres de la ville. Ce n’est pas la première fois qu’un membre du gouvernement débarque sur l’île pour constater l’urgence venant du manque de logements sociaux.

Depuis plusieurs années, on a déjà entendu des multitudes de promesses de différents ministres pour la rénovation des quartiers populaires délabrés, comme Terres Sainville, Sainte Thérèse, Trénelle, ou le quartier Rive-Droite Levassor où l’habitat individuel ancien et délabré prédomine. Quelques rénovations ont été réalisées, mais au compte-gouttes, sans pour l’instant de véritables changements apparents de l’habitat et de l’environnement.

La ministre a parlé d’une part  de 59 millions d’euros d’opération au quartier Bon Air, somme dérisoire qui se veut être un renouvellement, c’est-à-dire qu’on reconstruit la ville sur la ville… De l’autre, de la réhabilitation d’un immeuble privé à la rue piétonne en appartements F1 et F2 pour des étudiants, ou de la construction d’une résidence étudiante à la place de l’ancien siège de la Sécurité sociale sur le boulevard du Général-de-Gaulle. Des opérations qui sont loin d’avoir l’ampleur nécessaire pour faire face à la demande quand on sait que plus de 13 000 personnes sont en attente d’un logement social pour seulement 1 500 attribués par an.

En parallèle, quand il s’agit de subventionner des capitalistes, l’argent dégouline à flots. C’est à coup de milliards que les gouvernants les aident.

Pour les quartiers populaires, la ministre a parlé de : « chercher d’autres financements par les collaborations avec d’autres partenaires afin de remixer la population ». Autrement dit, les pauvres risquent d’attendre, comme d’habitude, les calendes grecques, pour pouvoir se loger dignement.