CO N°1350 (10 mai 2025) – Martinique – Transaglo : les grévistes montent le ton

Depuis le 11 avril 2025, les conducteurs de la société Transaglo, dans leur quasi-totalité, ont cessé le travail.

Leurs revendications portent sur trois points : une augmentation de salaire de 100 euros net, l’instauration d’un 13ème mois et l’amélioration des conditions de travail.

Dans un courrier du 26 avril, le gérant a fait savoir qu’il accordait une augmentation de salaire de 125 euros brut, ce qui correspond à un net de 98,75 euros. Mais s’agissant du 13ème mois, il a refusé la demande des grévistes de renoncer à une prime forfaitaire de 1 600 euros et de la requalifier en 13ème mois. Alors qu’il avait déjà proposé de la faire passer de 1 600 à 1 700 euros, pour inciter les grévistes à lâcher sur cette revendication, il a fait savoir qu’il modifiait son offre pour la porter à 1 800 euros, prime qui serait versée en deux fois.

Face à l’insistance du gérant d’agir sur la prime forfaitaire, les grévistes ont fait savoir qu’ils acceptaient et considéraient deux points comme acquis. Mais ils ont rappelé le 30 avril lors d’une rencontre avec la direction que leur demande d’un 13ème mois était maintenue. Alors que la direction devait leur adresser une nouvelle proposition le 2 mai, elle est restée silencieuse jusqu’à ce jour.

Le 2 mai, les grévistes ont déplacé leur piquet de grève et se  sont installés aux entrées de la Régie des Transports de Martinique (dépôt des bus) et du Centre Technique de Martinique (Bus à Haut Niveau de Service). Cette action a eu pour effet de perturber fortement le fonctionnement du réseau. Dans le même temps, ils se sont adressés aux autres chauffeurs opérant sur le réseau afin que ces derniers les rejoignent avec les mêmes revendications. D’ailleurs, les grévistes reçoivent le soutien quotidien de chauffeurs d’autres sociétés comme ceux   de la société Rapide Du Centre (RDC).

Les responsables de Martinique Transport gardent le silence et la direction de Transaglo semble vouloir jouer le pourrissement. Mais la détermination des grévistes reste intacte.