Dimanche 18 mai, un homme a été retrouvé mort, criblé par une quinzaine de balles, au quartier Chateauboeuf à Fort-de-France.
Le dimanche précédent, ce sont trois jeunes qui ont perdu la vie dans une fusillade en plein centre-ville de Fort-de-France. Depuis le début de l’année, il y a eu 13 homicides en Martinique. Les jeunes sont particulièrement touchés par cette violence. Les trois personnes tuées le 12 mai avaient toutes la vingtaine.
Cette violence est liée à divers trafics, notamment le trafic d’armes et de stupéfiants. De nombreux jeunes sombrent dans la délinquance. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les jeunes constituent également la partie de la population la plus touchée par le chômage. Cette précarité pousse de nombreux jeunes à entrer dans le trafic d’objets illégaux. Des conflits liés à ces trafics peuvent déboucher vers des règlements de compte qui se finissent parfois en bain de sang.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé un renforcement des dispositifs antidrogue en Martinique. Le préfet, Étienne Desplanque, a quant à lui annoncé une série de mesures visant à renforcer les contrôles de police, pédestres et mobiles.
Ce ne sont pas ces mesurettes qui mettront fin à la violence chez les jeunes. Tant qu’il y aura de la précarité, des jeunes tomberont dans la délinquance et les armes continueront à circuler de manière illégale.
Pour mettre fin à la violence, il faut mettre fin au capitalisme, le véritable responsable de la précarité, de la misère sociale qui va avec, et donc de la violence. C’est le capitalisme, ce système qui ne profite qu’aux gros possédants, qui crée la pauvreté, le chômage et la violence au sein de la population.