La guerre continue en Ukraine. Le quotidien, ce sont les bombardements, les attaques de drones, des soldats qui tombent pour gagner ou perdre quelques mètres de terrain, des civils tués ou blessés.
Pendant ce temps, les présidents discutent, négocient pour arriver peut-être à un cessez-le-feu temporaire et qui ne sera pas respecté.
Des responsables ukrainiens et russes se sont rencontrés à Istanbul, en Turquie. Il s’agissait de la première rencontre directe depuis le début de la guerre en 2022. Il n’en est rien sorti de concret. Chacun campe sur ses positions.
Zelensky reproche à Poutine de vouloir gagner du temps en faisant trainer les discussions. Mais il ne veut pas perdre la face vis-à-vis de sa population et refuse de céder du terrain. Poutine exige le retrait des troupes ukrainiennes des territoires contrôlés par son armée. Il gagnerait ainsi en prestige tout en taillant pour ses oligarques une part des richesses minières et agricoles et des industries ukrainiennes.
Derrière les affrontements, Trump est à la manœuvre. En soufflant le chaud et le froid, il joue sur tous les tableaux. Avec Poutine, il entend entretenir des relations commerciales et « un commerce à grande échelle ». Avec Zelensky, qui est en position de faiblesse, il vise pour les grandes sociétés américaines l’exploitation des terres rares et autres ressources dont l’Ukraine est riche.
Le reste du gâteau concerne la reconstruction de l’Ukraine. Les dirigeants européens sont dans la course. Il y a beaucoup d’argent à faire, sur le dos d’une population exsangue qui devra payer les frais.
C’est toute l’absurdité de la guerre. Des gens qui hier étaient bons voisins s’entretuent sous les ordres de gradés, pendant que les vautours s’enrichissent des ventes d’armes et s’apprêtent à s’abattre sur la bête affaiblie.