Depuis plusieurs semaines des travailleurs sans papiers sont arrêtés par la police fédérale chargée de l’immigration ou ICE (Immigration and Customs Enforcement).
À Los Angeles, cette police lourdement armée au volant de véhicules blindés a fait une descente dans plusieurs magasins du centre-ville. Elle a mené plusieurs opérations contre des employés d’origine mexicaine ou sud-coréenne.
Le 6 juin, l’arrestation d’une quarantaine de migrants sans papiers a déclenché de nombreuses manifestations. Les manifestants protestent contre les expulsions de migrants principalement latino-américains. Il y a eu de nombreux affrontements entre la police de l’émigration de Donald Trump et les manifestants. L’ICE a lancé des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes contre des manifestants qui tentaient de bloquer des fourgons transportant des détenus. Des manifestations se sont déroulées devant les centres de détention. Les manifestants ont tenté d’empêcher de nouveaux raids des services de l’immigration en bloquant des portions d’autoroutes.
Plusieurs autres villes américaines se sont aussi mobilisées contre les rafles de sans-papiers, comme San Francisco et Santa Ana en Californie, au Texas, à Minneapolis dans le Minnesota, à Washington, New-York, Denver, Indianapolis.
Donald Trump a décrété un couvre-feu le 11 juin à Los Angeles, il a envoyé 4000 soldats de la Garde nationale et 700 militaires pour rétablir l’ordre et poursuivre les raids anti-immigrés. L’objectif est d’effectuer 3 000 expulsions par jour. Les migrants sont pourchassés sur les parkings de magasins comme celui de bricolage Home depot, des magasins de vêtements. Trump qualifie ces migrants d’illégaux, d’être des criminels violents. Les manifestants ont raison de manifester leur colère, ces migrants sont des travailleurs qui servent et cuisinent dans les restaurants, transportent des vêtements, ils font fonctionner la société. Ils payent des impôts. Ces raids sont une forme de terrorisme pour intimider ces travailleurs, les réduire au silence pour qu’ils acceptent les pires conditions de travail, les pires salaires.
Le mécontentement de la population grandit contre la politique jugée autoritaire de Trump. Lors de la parade militaire que cet apprenti dictateur s’est offerte pour son anniversaire le 14 juin, de grandes manifestations contre Donald Trump ont eu lieu à travers tout le pays de New-York à Los Angeles autour du slogan « No kings » (pas de rois).
La classe ouvrière doit s’opposer à la politique de Trump, peu importe l’origine des travailleurs, ce sont eux qui font tourner la société. Donald Trump a bien compris que les intérêts des capitalistes étaient en jeu. Il a annoncé la suspension des raids dans les secteurs clés de l’économie où sont employés de nombreux travailleurs étrangers comme l’agriculture, les hôtels et les restaurants.