La volonté du gouvernement israélien d’écraser la population de Gaza poursuit sa route avec le soutien sans faille des États-Unis.
Les bombardements ont déjà fait plus de 54 000 morts. Plus d’un million et demi de personnes ont été déplacées, fuyant d’un camp de réfugiés à l’autre car aucun espace n’est à l’abri de l’acharnement de l’armée d’Israël. Des hôpitaux, des écoles ont été bombardés, tuant adultes et enfants sous le prétexte que des membres du Hamas s’y seraient abrités. Mais l’objectif va bien au-delà d’une victoire sur le Hamas : c’est tout un peuple que le pouvoir israélien veut mettre à genoux et un territoire qu’il veut faire sien.
Les bombardements ne suffisant pas, ce pouvoir utilise l’arme de la faim : le blocus a duré deux mois durant lesquels les vivres fournis par les organisations humanitaires ne rentraient plus à Gaza. La majeure partie de la population souffre de la faim. La famine a fait son apparition. Des gens sont menacés de mourir de faim comme ils meurent sous les bombardements ou de maladies car il n’y a plus de possibilités de soins. Les centres distribuant des produits alimentaires sont maintenant organisés par Israël et l’approvisionnement est très insuffisant.
Pour parachever le ravage, le gouvernement d’Israël finance et arme des gangs qui pillent et tuent ceux qui se ruent sur les maigres vivres qui arrivent sur les points de distribution. Ces milices opèrent principalement dans le sud de Gaza, sous la direction d’un criminel et trafiquant de drogue, Yasser Abou Sheba, qui a été libéré dans le chaos du début de la guerre. Netanyahou assume ouvertement cette utilisation des milices. « Nous mobilisons des clans qui s’opposent au Hamas, qu’y a-t-il de mal à cela » dit-il. Mais il s’agit bien de gangs mafieux et ce sont des civils qui sont exécutés.
Le récent vote majoritaire à l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu est une hypocrisie ridicule. Les impérialismes occidentaux soutiennent Israël dont le rôle est de faire la loi dans la région pour assurer la mainmise des grandes sociétés capitalistes. Pour ces maitres du monde, la vie des 2,1 millions de Gazaouis ne mérite pas d’être prise en compte, pas plus que ne le sera celle de dizaines ou centaines de millions de civils si une guerre généralisée est déclenchée. C’est cette engeance maléfique qu’il faut dégager.