CO N°1360 (22 novembre 2025) – Antilles – Diabète et pauvreté

Le diabète touche une personne sur dix en Martinique et en Guadeloupe.

Le taux de diabète dans les deux îles est presque deux fois plus élevé qu’en France. Des recherches sont effectuées sur les causes liées au  passé esclavagiste et colonial de ces territoires. Mais rien n’est encore prouvé sur ces éventuelles causes. En Guadeloupe et en Martinique le taux de diabète dépasse les 11 %. Il est voisin de celui de la population mondiale, qui est aussi de 11 %.

On connaît aujourd’hui l’effet addictif  du sucre. On connaît aussi les maladies que l’excès de sa consommation peut entraîner : obésité et diabète.

L’injustice sociale consiste dans le fait que l’organisation commerciale est agressive et étudiée pour vendre tous ces produits (trop) sucrés au détriment de la santé et du porte-monnaie des classes laborieuses. Aux Antilles, comme en France et dans le monde, les plus pauvres sont plus touchés par le diabète. Les petits budgets n’ont d’autre choix que de se tourner vers la nourriture malsaine.

Pour endiguer la progression de la maladie, il faudrait que les classes laborieuses aient les moyens de se nourrir sainement et pour cela il faudra se battre.

Le point de félicité 

Le point de félicité, c’est la combinaison précise de sucre, de gras et de sel qui maximise le plaisir en bouche. Pour la trouver, les industriels testent le cerveau : ils mesurent, par IRM ou suivi de la dopamine, comment le centre de la récompense réagit. Plus ce centre s’active, plus nous avons envie de reprendre une bouchée. Les recettes sont alors ajustées pour rendre les produits irrésistibles. La science sert ici à pousser à consommer et à faire des profits, sans se soucier des dégâts sur la santé des travailleurs et des classes populaires qui sont les premiers consommateurs de ces produits dits « ultra transformés ».