La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) a annoncé vouloir bloquer les prix de plus de 1 000 produits de première nécessité.
Ce n’est un secret pour personne, les prix augmentent, que ce soit celui du pétrole ou des produits alimentaires. La CTM souhaite alors bloquer les prix de 1 000 produits de première nécessité. Des négociations avec l’État et les commerçants sont au programme. La CTM demandera : « Le blocage des prix à la consommation par l’État en Martinique », « La suppression de la TVA que perçoit l’État sur cette même liste ciblée de produits » et « La mise en œuvre par l’État en lien avec la Collectivité de Martinique, de mesures permettant l’encadrement des marges des grossistes et distributeurs ».
Si la CTM obtient une baisse des prix cela pourrait soulager un peu une partie de la population en situation de précarité. Cependant, la CTM prévoit également de négocier avec les distributeurs, propriétaires de grandes enseignes de supermarchés, autrement dit les grands patrons, békés ou autres. L’idée est donc de faire confiance à ces grands patrons pour qu’ils maintiennent leurs prix et respectent les marges discutées. Mais dans cette société capitaliste, où le profit prime, nous ne pouvons pas compter sur la bonté de ces grands propriétaires. Ce sont eux qui augmentent les prix, spéculent et fixent eux-mêmes des prix exorbitants en utilisant toutes sortes de stratagèmes. Alors si le blocage des prix intervient, cela risque d’être temporaire.
Une bonne méthode pour empêcher la hausse des prix, c’est le contrôle organisé des travailleurs sur ces prix. C’est ce qui avait été fait par la population mobilisée avec les comités de contrôle des prix après la grève générale de 2009.
Mais de façon générale, dans ce système capitaliste, les gros possédants continueront à augmenter les prix. A contrario, les salaires n’augmentent pas, voire baissent. Contre l’inflation et la précarité, exigeons des augmentations de salaires indexées sur le coût de la vie! Et 2 000 euros net par mois, minimum ! C’est ce qui est nécessaire pour vivre à peu près décemment.