Cette année, comme de coutume, les syndicats ouvriers appellent les travailleurs à manifester le 1er mai pour rappeler leurs revendications pour des salaires ainsi que des conditions de travail et de vie décents. Car contrairement à une formule répandue, le 1er mai n’est pas une journée de fête du travail.
Le 1er mai 1886, 200 000 travailleurs obtinrent la journée de huit heures, qui était une revendication portée par les syndicats aux États-Unis depuis le 1er mai 1884. C’est en hommage à la combativité de la classe ouvrière des USA que la date du 1er mai 1890 fut décrétée « journée internationale de grève pour les huit heures ». C’est aussi en cette même année 1890, et pour la première fois, que des ouvriers entrèrent en lutte dans une vingtaine de pays, au même moment et avec le même objectif : les HUIT HEURES.
Cette année, le 1er mai se déroule dans un contexte particulier. La lutte contre l’obligation vaccinale et les sanctions aux agents non-vaccinés a commencé depuis juillet 2021. Il y a aussi les luttes pour des augmentations de salaires (Carrefour Market) ou des embauches (ONF). À l’approche de l’élection présidentielle, il y a également les annonces comme le recul progressif de l’âge de départ à la retraite à 65 ans ou encore l’obligation d’accomplir une activité en contrepartie de la perception du RSA.
Face à ces attaques et menaces menées notamment à l’initiative des gros patrons et du gouvernement, la CGTM a proposé à plusieurs syndicats l’organisation d’une manifestation unitaire ce 1er mai 2022. Car les travailleurs devront regrouper leurs forces et se battre collectivement face au patronat et au gouvernement au service de ce dernier.