La grève commencée le 16 février dernier par une quarantaine d’employés de cette entreprise, à la suite de l’échec des NAO (Négociations Annuelles obligatoires) continue.
Les revendications concernent l’augmentation des salaires, la prime de transport et celle liée au Covid, ainsi que l’attribution de chèques déjeuner. Rien d’exceptionnel pour la direction de ce magasin qui fait partie du gros groupe Safo appartenant au groupe Despointes, capitalistes békés de la place. Cette direction est connue pour ne pas tenir compte des revendications des salariés.
Après plus de cinq mois de conflit, elle semble utiliser une nouvelle stratégie : mettre l’entreprise en redressement judiciaire. Cela lui permettrait de se débarrasser de salariés gênants, surtout celles et ceux qui défendent leurs droits. Elle pourrait ainsi repartir avec une nouvelle enseigne (comme le font bon nombre de patrons en Martinique) et sur de nouvelles bases en embauchant des salariés qu’elle voudrait dociles.
Face à une telle manœuvre, les membres du CSE de l’organisation syndicale à laquelle sont affiliés les grévistes, la CSTM, ont demandé à plusieurs reprises à la direction des documents relatifs à l’évolution du chiffre d’affaires mensuel de l’entreprise du 1er janvier au 30 juin 2022. La direction reste bouche cousue.
C’est une situation scandaleuse à laquelle sont confrontés jusqu’à ce jour ces travailleurs, face à des exploiteurs autoritaires et méprisants. Les travailleurs ne baissent pas les bras.