Le samedi 3 septembre, l’avocat indépendantiste Patrice Tacita, a comparu pour la deuxième fois devant le tribunal de Fort-de-France. La première instance avait eu lieu le 14 février 2022.
Officiellement, Patrice Tacita est poursuivi pour fraude fiscale et sociale. La défense a réclamé une réduction de la sanction précédemment envisagée par le tribunal, d’autant que l’avocat Tacita avait en partie remboursé la somme qui lui était réclamée.
L’un de ses défenseurs, Maître Philippe Edmond-Mariette, expliqua aux juges que la fraude fiscale n’est pas caractérisée dans ce nouveau procès. Et que si Tacita est encore poursuivi c’est parce qu’un haut fonctionnaire des services fiscaux a écrit à son administration pour dire que cet avocat n’est non seulement pas en règle avec les services fiscaux et de plus est l’avocat du LKP. « Alors, s’exclame-t’il, depuis quand on accuse un individu pour ses activités politiques et syndicales ? ». Puis Maître Germany, un autre avocat de la défense, a plaidé : « si Tacita est encore poursuivi aujourd’hui c’est parce qu’il est l’avocat du LKP et que cette affaire est politique ». Le procureur de la République de Fort-de-France avait requis 18 mois de prison avec sursis, 5 ans d’interdiction d’exercer, la confiscation de sa maison et le paiement des droits et pénalités dues au Trésor Public.
Ce procès est un procès politique contre un avocat anti colonialiste. C’est ce qu’a expliqué à la presse maître Roland Ezelin, autre avocat de la défense. De plus, Patrice Tacita est un avocat qui défend sans relâche les militants syndicaux et politiques inquiétés par le pouvoir.
À Combat Ouvrier, nous dénonçons à nouveau fermement les accusations de l’administration et de la justice coloniales contre Patrice Tacita et affirmons notre totale solidarité avec lui.
À bas la répression coloniale !