Des enseignants se mobilisent depuis le mois d’avril. Un collectif a été créé : le collectif des enseignants stagiaires, néo-titulaires et titulaires voulant revenir au pays.
Le 11 septembre, avec des syndicats et des organisations politiques, ils ont organisé un convoi vers le rectorat pour dénoncer les affectations de professeurs en hexagone. Arrivés sur place, une délégation a été reçue par la rectrice.
Cette dernière n’a donné aucune réponse positive.
Aujourd’hui, ils sont moins d’une vingtaine à exiger de pouvoir rester en Martinique. Ils dénoncent ces affectations en France qui deviennent systématiques. Ils ont constaté des postes non-pourvus depuis la rentrée. Ils constatent également des contradictions dans les affectations. Par exemple, une stagiaire Conseillère Principale d’Éducation (CPE) originaire de France et sans enfant a été affectée en Martinique, alors qu’un stagiaire CPE originaire de Martinique, père de deux enfants, a été affecté dans l’hexagone.
Ils sont également réticents à partir car ils constatent que le retour est difficile. De nombreux enseignants affectés dans l’hexagone peinent à revenir et finissent par passer une dizaine d’années là-bas.
Le Collectif conteste aussi les suppressions de postes en Martinique et la volonté de l’État d’embaucher de plus en plus d’enseignants précaires avec des contrats courts. Cette précarisation du corps enseignant fait partie de la politique de l’État d’effectuer des économies dans toute la fonction publique. Le Collectif dénonce cette baisse de moyens pour l’école qui affecte l’éducation des enfants. Ce n’est pas tout. Il y a une véritable politique qui consiste à vider la Martinique de ses jeunes et à faire venir de France des Blancs dont beaucoup trouvent du travail facilement.
Les enseignants ont décidé de rester mobilisés. Un appel à se réunir le mardi 20 septembre à la maison des syndicats, à 17h30, a été lancé à tous ceux qui souhaitent soutenir et rejoindre le mouvement.