Les agents territoriaux exerçant dans les collèges et lycées et relevant de la CTM se sont mobilisés début octobre. En cause, l’insuffisance des moyens en personnel pour permettre un fonctionnement normal des établissements.
À chaque rentrée scolaire, c’est la même rengaine. Les adjoints techniques territoriaux des établissements d’enseignement (ATTEE) constatent qu’ils sont en nombre insuffisant pour assurer le service correctement. Ces personnels sont chargés des tâches nécessaires au fonctionnement des services matériels des établissements d’enseignement, principalement dans les domaines de l’accueil, de l’entretien des espaces verts, de l’hébergement, de l’hygiène, de la maintenance mobilière et immobilière, de la restauration. Les besoins avaient été évalués à plus de cent agents.
Malgré un préavis déposé le 28 septembre 2022, tous les recrutements n’ont pas été effectués comme l’exigeaient les agents organisés au sein de la CGTM ou de FO qui subissaient des conditions de travail très difficiles. Ils ont donc saisi le seul outil qui pouvait faire entendre raison à la CTM : la grève. Les accès à certains établissements ont également été bloqués, et les salles n’ont pas été nettoyées. Face à cette situation, la CTM a accepté de recruter 22 contractuels sur les 25 demandés, et l’État, représenté par le préfet, a fourni 100 agents sous contrat PEC (Parcours Emploi Compétences).
Les dirigeants de la CTM se présentent comme des gestionnaires exemplaires, capables de gérer les affaires de la Martinique. Ils réclament même de nouveaux pouvoirs. Mais c’est en appliquant les critères et recommandations imposés par l’État qu’ils entendent mener leur politique. Mais les agents ont clairement signifié, une fois de plus, qu’ils n’entendent pas se restreindre et l’ont fait savoir avec succès.