Les politiques publiques déversent les yeux fermés, en millions d’euros, des aides financières aux entreprises. Mais c’est une tout autre histoire lorsqu’il s’agit de traiter le cas des demandeurs d’emploi.
Demander un petit boulot pour ensuite être recrutés sous le régime d’un contrat PEC (Parcours Emploi Compétences). C’est un contrat bidon, où les salariés sont appelés à servir l’administration pour 850 €, un salaire de misère. Tel est le lot laissé aux salariés privés d’emploi.
Déjà pénalisé par cette société de classe, car éloigné durablement de l’emploi, le PEC est corvéable à merci. Mais en plus, c’est travailler sans filet, car bien qu’ayant fourni ce qui a été demandé, le PEC se retrouve malgré tout, après deux mois d’activité, sans son salaire.
Ces travailleurs du rang vivent dans la précarité, et servent de variables d’ajustement aux administrations, et pour certains depuis plus de 20 ans.
« Ce n’est pas moi » dit la CTM, « ni moi » réplique l’Établissement scolaire, Pôle emploi botte en touche, le Rectorat se lave les mains et, c’est l’ASP (Agence de services et de paiement), chargée d’exécuter l’ordre de paiement, qui est désignée en dernier ressort comme coupable. C’est scandaleux !
Dans cette affaire, l’État grand ordonnateur au service des plus riches, avec la morgue de ses représentants, est bien le premier coupable. Le Préfet n’a-t-il pas, dernièrement, annoncé avec brutalité que les 125 contrats accordés en septembre suite à la grève des agents de la CTM, ne seront financés que pour six mois ? Ce qui veut dire qu’il faudra s’attendre à de nouveaux problèmes d’emplois au mois de février !
Aujourd’hui, élus et État continuent à user et abuser des contrats précaires, pour faire fonctionner le service public, cela reste leur choix. Mais ils peuvent se trouver surpris d’un revers cinglant de la population face à leur politique cynique de partage de la misère !