Suite à la négociation qui avait abouti à un accord sur le prix de la tonne de canne le 1 er avril, la campagne sucrière devait s’ouvrir le 12 avril.
Mais une semaine après, les planteurs n’ont pas reçu les aides financières annoncées et n’ont pas démarré la coupe. Ce 17 avril, l’usine a finalement reçu un peu moins des 400 tonnes de cannes attendues. Certains planteurs peuvent en effet porter leurs cannes eux mêmes. Mais les plus gros opérateurs de coupe ne participent toujours pas. Les aides leur auraient été refusées.
Les planteurs exigent les aides qu’ils n’ont pas reçues depuis 2021. Ils protestent contre le fait que le prix de la tonne de canne négocié cette année pour Marie-Galante est toujours faible : de 71,84 € à 99,59 € la tonne suivant la richesse. Ils notent aussi qu’il est inférieur à celui accordé à la Guadeloupe : 84,35 € en moyenne au lieu de 109,08 €. L’usine explique qu’à moins de 900 tonnes de cannes traitées par jour la perte sera immense. Les négociateurs dans leur précipitation à vouloir lancer la campagne sucrière en Guadeloupe ont « oublié » une grande partie des planteurs de Guadeloupe et de Marie-Galante. Ils ont bâclé l’accord. Toutes les parties n’ont visiblement pas été entendues en amont. Ils avaient une année pour le faire.