Le 16 novembre, la direction du CHU avait annoncé la fermeture des urgences cardiologiques et des consultations post-urgences. Mais le 28 décembre, le tribunal administratif a ordonné le maintien de ces deux services. Une première victoire des patients contre la casse du service public de la santé par l’État et ses sous-fifres locaux.
Ces deux services fonctionnent avec la cardiologue Mona Hédreville. Cette dernière n’hésite pas depuis des mois à critiquer ouvertement les dysfonctionnements au CHU. Elle avait pris la tête d’un collectif de soignants et de patients après l’incendie de novembre 2017. À son appel, des patients se sont mobilisés au CHU le 7 décembre pour protester contre la suppression des services cardiologiques.
Selon le directeur, Gérard Cotellon, cette suppression correspond à une réorganisation des services. Mais en réalité, la direction voulait faire d’une pierre deux coups : réaliser des économies sur la santé des patients tout en punissant un médecin qu’elle considère trop contestataire. Le tribunal a suspendu la suppression des services cardiologiques et a ordonné la réaffectation de moyens matériels et humains nécessaires. Il a aussi reconnu que le docteur Hédreville a été victime de harcèlement moral de la part de son ancien supérieur et de la direction. La direction a interjeté appel de cette décision. Preuve de sa détermination à continuer le saccage de l’hôpital public.