Après les hôpitaux publics, c’est au tour de l’Éducation nationale d’en être victime. Le gouvernement proclame qu’il veut un service public efficace. Mais en coulisse, il poursuit sa politique de restriction des moyens. Dernière annonce en date, l’Éducation nationale avec la carte scolaire pour la rentrée de septembre 2021.
Au mois de décembre se tient la réunion du Comité Technique Ministériel de l’Éducation nationale au cours de laquelle le gouvernement communique les orientations pour la prochaine rentrée de septembre. Ce rendez-vous placé juste avant les vacances de fin d’année n’est pas le fruit d’un hasard. Car les annonces faites portent systématiquement sur les suppressions de postes.
Pas d’exception cette année. Entre suppressions et créations, le gouvernement a pondu un projet qui se soldera par un solde négatif. En clair, il y aura des dizaines de suppressions de postes. En Martinique, dans le second degré, ce sont 64 suppressions qui sont programmées officiellement. Mais on peut être certain qu’en réalité, le nombre sera supérieur comme l’avait reconnu « en off » un cadre du rectorat il y a quelques années. Et pour couvrir les besoins, les heures supplémentaires imposées vont augmenter.
Dans le même temps, un rapport de la Cour des comptes fustige le coût de fonctionnement des « académies ultramarines ». À l’occasion, ladite « sur rémuné-ration » (40 % de vie chère) est à nouveau désignée comme responsable des déficits.
Ce sont les travailleurs qui sont appelés à supporter le coût de la politique du gouvernement, avec la crise sanitaire qui est venue s’ajouter à la crise économique. Les travailleurs de l’Éducation nationale n’échappent pas à cette politique. Il n’est pas dit qu’ils accepteront d’en faire les frais.