Jeudi 6 juillet, la Collectivité territoriale de Martinique a annoncé l’entrée de l’île dans la CARICOM comme membre associé.
La CARICOM signifie « Caribbean Community » soit communauté caribéenne en français. Elle a été fondée le 4 juillet 1973 par le traité de Chaguaramas entre quatre pays : la Barbade, le Guyana, la Jamaïque et Trinidad-et-Tobago. Ils ont pour partenaire privilégié les États-Unis.
Reprenant la déclaration de Michael Manley, Premier ministre de la Jamaïque lors de la fondation de la CARICOM, le secrétaire d’État des Etats-Unis, Antony J. Blinken, déclarait le 6 juillet dernier : « Le Premier ministre Manley parlait de la CARICOM, mais ses paroles décrivent aussi parfaitement le partenariat actuel entre la CARICOM et les États-Unis, également nation des Caraïbes. »
Aujourd’hui, la CARICOM réunit 15 États membres et six États membres associés, le sixième étant la Martinique fraichement arrivée.
L’objectif de cette union est de mettre en place un libre échange entre les entreprises des États membres. Il s’agit donc, avant tout, de permettre aux plus riches de ces États de s’enrichir davantage en facilitant l’échange de marchandises d’un État à un autre.
Pour les travailleurs et la population pauvre des pays de la CARICOM, il n’y a pas grand-chose qui change dans leur quotidien. Il y a toujours du chômage dans ces pays comme à Sainte-Lucie où l’on récence 17 % de chômeurs ou encore 16 % à Grenade. En Haïti, l’extrême précarité a continué de croître après l’entrée de l’État haïtien en 2002. Il s’y ajoute désormais l’insécurité et la violence des gangs.
En Martinique, les conditions de vie des travailleurs et des masses laborieuses ne changeront pas non plus après son intégration à la CARICOM en tant qu’État associé.
Pour un véritable changement, en accord avec les intérêts des travailleurs et des plus pauvres, une union des États de la Caraïbe est une bonne idée, mais seulement s’il s’agit d’une union socialiste, avec un pouvoir ouvrier, pour les intérêts des travailleurs et non pour les intérêts des capitalistes locaux.