Depuis plusieurs semaines, la ville de Pointe-à-Pitre fait face à une montée de violence avec des meurtres, des agressions, des vols à main armée. Bien sûr les principales victimes de ces violences sont les usagers, les petits commerçants et les habitants.
Le 24 mars, Harry Durimel, maire de la commune, communiquait à la presse et sur les réseaux un audio dans lequel il disait être tenté de démissionner. Dans cet audio il raconte avoir fait le tour de la ville. L’air d’avoir fait une découverte, il fait le constat de l’insécurité et pleure son impuissance disant ne pas être Mad Max. Il a rapidement été soutenu par la préfecture qui a promis plus de police.
La violence dans les quartiers est certainement le fait de voyous. Mais la question est de comprendre pourquoi cette violence augmente.
La dégradation des conditions de vie dans les quartiers découle de la dégradation de la condition ouvrière. Les quartiers populaires sont minés par le chômage, les bas salaires, l’emploi précaire. À cela, vient s’ajouter le manque d’infrastructures pour les jeunes, d’éducateurs, d’animateurs de quartier, de service public. La hausse des prix et les attaques portées par le patronat et le gouvernement viennent aggraver ces conditions déjà précaires.
C’est en incitant les travailleurs à lutter pour l’amélioration de leurs conditions de vie, en appelant la jeunesse à rallier ces combats, que la situation générale pourra vraiment changer. Les jérémiades d’un maire n’y changeront pas grand-chose.