Depuis le 1er septembre, des manifestations ont lieu pour exiger la baisse des prix des produits de consommation vendus par la grande distribution.
Ces manifestations sont organisées par le RPPRAC (ras-semblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens). Le dimanche 15 septembre, ils étaient plus 250 à manifester dans les rues de Fort-de-France.
Durant les jours ouvrables, ces mobilisations se déroulent sous forme de blocage à l’entrée d’hypermarchés, empêchant ainsi leur ouverture. Les manifestants visent les Leclerc et Carrefour, symboles du monopole de la grande distribution en Martinique. En effet, ces enseignes appartiennent aux capitalistes les plus riches de l’île, tel Bernard Hayot, le plus riche Béké qui possède la plupart des centres commerciaux et enseignes « Carrefour » de la Martinique.
Certains corps de métier ont voulu montrer leur solidarité au mouvement. Les commerçants du centre-ville de Fort-de-France ont baissé leurs rideaux le jeudi 19 septembre. Ce même jour, les chauffeurs de taxis ont mené une opération escargot.
Des négociations ont été organisées deux fois à la préfecture avec, entre autres, les patrons de la grande distribution, le Medef et le RPPRAC. Les deux fois, le RPPRAC a quitté la table dès le début de la négociation car le préfet et les autres personnes présentes ne souhaitaient pas que la discussion soit diffusée en direct sur internet, comme le demande le RPPRAC.
Après plusieurs nuits d’émeutes au boulevard Maurice Bishop du quartier Sainte-Thérèse à Fort-de-France, le préfet a annoncé la mise en place d’un couvre-feu et l’interdiction de manifester à Fort-de-France du vendredi 20 au lundi matin 23 septembre.
Le RPPRAC a déclaré ne rien lâcher. Des manifestations ont donc eu lieu dans d’autres communes que Fort-de-France, durant ce week-end.