Les 3 et 4 octobre s’est déroulé le procès des « 7 d’Océanis ». Il est reproché à sept militants d’avoir commis des faits de violence envers des gendarmes, le 23 novembre 2019.
Ce jour-là, des militants ont bloqué le centre commercial Océanis appartenant au groupe Bernard Hayot, afin de protester contre l’empoisonnement au chlordécone commis par les Békés. Sur place, des affrontements ont eu lieu entre gendarmes et militants. Depuis, sept militants sont inquiétés par la justice.
Après un procès en avril 2023 sans condamnation, le parquet a fait appel. Cette fois-ci, cinq d’entre eux risquent 10 ans de prison avec sursis. La décision finale sera rendue le 9 janvier 2025. Les deux autres seront convoqués le 16 janvier 2025 pour être jugés.
Le blocage du centre commercial Océanis faisait partie d’une campagne de blocages de supermarchés appartenant au Groupe Bernard Hayot (GBH). Les gendarmes se déplaçaient sur les lieux. Les militants subissaient bousculades, tirs de gaz lacrymogène et arrestations de la part des forces de l’ordre.
Les autorités, embarrassées par ces militants, ont voulu montrer l’exemple en les attaquant en justice. Par contre les possédants békés et pollueurs-empoisonneurs au chlordécone bénéficient depuis janvier 2023 d’un non-lieu. Si les 7 d’Océanis sont condamnés, ce sera d’abord parce qu’ils ont osé gêner la machine à profit du capitaliste béké.