Au Centre hospitalier de Trinité, la mobilisation d’une partie des agents se poursuit depuis le 30 septembre.
Cet hôpital fait partie du CHUM (Centre hospitalier universitaire de la Martinique) et accueille les patients habitant dans le Nord. Les grévistes exigent toujours des mesures concrètes pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de l’accueil des patients. Ils exigent aussi la reconstruction de l’hôpital. Cette reconstruction a été promise par le gouvernement, l’ARS (Agence régionale de santé) et la direction de l’hôpital. Sauf que, d’année en année, les échéances ont été reportées. La vétusté de l’hôpital, l’insécurité qui va avec, se sont considérablement aggravées. Les conditions d’accueil des malades sont souvent indignes et les conditions de travail des agents hospitaliers sont détestables. Pour l’heure les grévistes poursuivent leur mobilisation. Ils ont organisé plusieurs actions de sensibilisation sur le site de PZQ (hôpital Pierre Zobda-Quitman de Fort-de-France) et continuent de filtrer les entrées de leur hôpital. Avec le syndicat UGTM, ils poursuivent depuis plusieurs semaines des négociations avec l’ARS et la direction du CHUM. Le gouvernement, lui, n’est visiblement pas pressé de répondre aux exigences des personnels et surtout de mettre l’argent nécessaire pour construire un hôpital.
Ces jours-ci les cris des personnels appuyés par les syndicats sont entendus par le personnel politique, en particulier celui du Nord. Maires, députés ou sénateurs ont défilé et se sont émus devant les conditions indignes qui sont, depuis tant d’années, le quotidien des agents et aussi de la population accueillie. À croire que la proximité des échéances électorales leur donne un sursaut de cœur !