À la campagne publicitaire des gros planteurs de banane, le préfet de Martinique a réagi par l’ouverture d’une enquête pour « pratique commerciale trompeuse ».
L’enquête pointerait notamment le caractère bio du fruit alors que seule 2 % de la production serait bio. Si tel était le cas, le couperet devrait tomber… et les affiches devraient être retirées, amendes à l’appui ! Mais oui !
Les planteurs, par la voix d’un dirigeant de Banamart, ont crié au manque de dialogue avec l’État qui ne les aurait pas avertis de sa démarche. Ils se sont même dits « sidérés » après la visite des enquêteurs de la DIECCTE (Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) dans leurs locaux pour recueillir les documents de vérification ad hoc.
Aujourd’hui, le préfet et avec lui l’État, se montrent diligents à bon compte. Il cherche à se montrer réactif sur une question de « publicité trompeuse », mais reste muet sur la mise en cause voire la responsabilité des pollueurs-empoisonneurs. Il ne trompe nullement la population.