Face à la détection de variants anglais et brésilien et l’augmentation du nombre de cas de Covid 19, le 24 mai, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du pays pour une période de huit jours.
Le taux de décès des personnes hospitalisées a augmenté et alerté les autorités sanitaires. Le virus circule et le taux de contamination a bondi avec un nombre confirmé de cas supérieurs à 241 par semaine et 15 décès durant les dernières 72 heures. Des chiffres qui sont sous-évalués du fait d’un nombre de tests pratiqués peu élevé.
Le gouvernement a décrété un couvre-feu de 22 h à 5 h du matin sur l’ensemble du territoire et envisage d’installer des points de lavage des mains dans les bâtiments privés et publics. Une de ses promesses qui est restée sans effet lors de la dernière urgence en mars 2020. Pour les riches et les nantis, le problème de l’eau, du savon, du gel ou des masques est résolu à coups de dollars.
Dans les transports collectifs ou dans les quartiers populaires, la population utilise des moyens de fortune pour se protéger, comme elle l’a fait jusque-là. Dans les quartiers populaires, il n’y a pas d’eau et c’est une bagarre quotidienne pour s’en procurer.
Sur toute la zone industrielle, les annonces de la mort subite d’un ou plusieurs ouvriers sont courantes ces jours-ci. Les ouvriers ne cessent de pleurer la disparition de leurs camarades d’usine. Cette situation témoigne de la dégradation des conditions de travail qui sévissent dans les usines où appliquer les mesures barrières est impossible.
En Haïti, il n’y a pas de vaccin et le gouvernement mise sur l’aide promise par le programme Covax, censé fournir des vaccins Astra Zeneca aux 92 pays les plus pauvres. Cela n’est pas prévu avant fin juin ou début juillet et les 130 000 doses promises sont loin de permettre un programme de vaccination étendu.