Le prix de la bouteille de gaz de 12,5 kg est passé de 29,35 euros, prix en septembre 2021, à 30,56 euros en octobre 2021. Cette augmentation de 4,12% a entrainé de vives réactions dans la population et parmi les transporteurs de matières dangereuses, ceux qui vont livrer les bouteilles aux quatre coins de la Martinique.
Cette nouvelle hausse a causé une vague de protestation. Préfet et élus ont été interpellés pour qu’ils mettent un terme à cette dérive et l’arrêtent. Le SMIC, lui, a augmenté de 2,2% au 1er octobre.
Face à leur passivité, un collectif citoyen et deux syndicats de transporteurs professionnels ont décidé de perturber les accès à la SARA (raffinerie) du 12 au 15 octobre. Finalement, la mobilisation a été levée après l’annonce du versement d’un chèque « Énergie » de 100 euros à environ 50 000 personnes fortement touchées par ces hausses incessantes à cause de leurs bas revenus. Autrement dit, l’argent public sera mis en œuvre pour ne pas égratigner les profits pourtant énormes des compagnies pétrolières.
Lors du passage du prix du gaz à 29,35 au 1er septembre, le président du Conseil exécutif de la CTM, Letchimy, avait déclaré qu’il interpellerait le préfet, donc l’État, pour que le prix n’atteigne pas les 30 euros. La réponse du préfet est intervenue 30 jours plus tard avec une nouvelle hausse de 1,21 euro. Il signifiait ainsi que les intérêts des capitalistes de la SARA constituent sa première préoccupation.
Les victimes de ce racket des compagnies pétrolières que sont Rubis Antilles Guyane et SOL, propriétaires de la SARA sont surtout les plus pauvres. Mais ce serait une illusion de penser que les élus politiques, bien silencieux, pourront stopper le racket comme le réclament les responsables des syndicats de transporteurs. Un recul ne peut venir que d’une réaction collective et déterminée des travailleurs et de la population.