Depuis le lundi 25 octobre 2021 les employés de la Caisse générale de sécurité sociale de Martinique (CGSSM) sont en grève illimitée.
Six organisations syndicales la soutiennent.
La grève est largement suivie sur l’ensemble des centres et antennes. Les piquets de grève sont en place. Les salariés, devant les grilles du siège de Place d’Armes, mégaphone en main, alertent assurés sociaux et passants, leur expliquant la situation.
Ils dénoncent une situation de régression, qui n’a que trop duré. Ils fustigent le fait que sur les cinq dernières années, alors qu’il y a eu une augmentation de plus de 20% des demandes de pensions de retraite, ce qui crée une charge de travail croissante, les effectifs de l’Assurance Retraite ont diminué comme peau de chagrin.
Le secteur de l’Assurance Maladie n’échappe pas à cette désorganisation des services. Les Indemnités journalières sont en retard. Les dossiers Couverture maladie universelle (CMU) quant à eux sont envoyés en France pour être traités.
Les conséquences de cette désorganisation sont que certains primo retraités attendent le versement de leur pension depuis plus d’un an. Quant aux remboursements de soins de l’Assurance Maladie, ils restent en attente de paiement pour des durées indéterminées.
Aujourd’hui, les salariés mobilisés disent c’est bon ! STOP ! Les moyens doivent être mis sur la table. Cela relève disent-ils du simple respect de la population martiniquaise.
Aussi ils exigent l’ouverture des négociations sur des moyens supplémentaires et une revalorisation des salaires :
– L’arrêt des suppressions de postes pour un service public de qualité
– La reconnaissance des compétences et la reconnaissance au travail
– Une revalorisation de 10€ du point et une augmentation de la prime télétravail
– Une politique salariale transparente au bénéfice de l’ensemble du personnel
– La mise en place d’une démarche bien-être au travail
– Le respect des instances représentatives du personnel
– Le départ du Directeur général et de son adjoint
Après une semaine de grève, et sans ouverture de négociations par ce directeur, le Conseil d’administration a réclamé dans une motion la venue d’un représentant de la Caisse de France, qui serait en mesure de négocier avec les représentants des grévistes.