Après cinq mois de grève, la direction a demandé une rencontre aux grévistes pour négocier.
Le 2 février, accompagnés de camarades de la CGTG venus en soutien, en particulier des soignants, les grévistes d’ArcelorMittal se sont rendus à la Direction du Travail (DEETS) à Jarry. Une délégation de quatre d’entre eux accompagnés de Jean-Marie Nomertin, dirigeant de la CGTG, a rencontré le directeur du travail, l’inspectrice, ainsi que le médiateur, choisi par le patronat comme il a été souvent constaté.
Après un débat sur le mode de discussion, le premier point abordé a concerné les heures de délégation des élus du CSE (Comité social et économique). Deux d’entre eux étaient présents. Ils étaient accompagnés de deux autres collègues, une secrétaire administrative et le chef d’atelier. Ce dernier a pu présenter les pressions exercées par le gérant pour qu’il épie le délégué syndical CGTG, qu’il fasse disparaître des documents, qu’il efface des signatures… en gros qu’il fasse tout pour que le délégué soit licencié. Ces manœuvres de la direction pour empêcher ce délégué d’effectuer ses missions, et pour ne pas payer ses heures de délégation, avaient déclenché la grève.
Face aux déclarations qui montraient l’illégalité de ses actes, la direction d’ArcelorMittal a tenté de proposer une « nouvelle façon de fonctionner » avec les élus syndicaux, tout aussi illégale ! Le médiateur parlait d’un protocole « à l’amiable ». Lui-même finira par admettre que les faits dénoncés par les grévistes n’étaient pas une revendication. C’est en effet la loi qui n’est pas appliquée par l’entreprise, ce qui la rend entièrement responsable du conflit !
La discussion a duré quatre heures et devra continuer ultérieurement pour les autres points. La date n’est pas précisée. Les grévistes tiennent bon.