À Lutte ouvrière, nous restons communistes révolutionnaires parce que, pas plus aujourd’hui que dans le passé, aucun des principaux problèmes de l’humanité ne trouvera de solution dans le cadre du capitalisme.
Il ne s’agit pas seulement des intérêts des travailleurs, mais du sort de toute la société. On l’a vu avec la pandémie : la levée des brevets sur les vaccins serait essentielle pour permettre aux pays les plus pauvres d’y avoir accès. Ce serait aussi la seule façon de limiter la menace d’apparition de nouveaux variants. Mais cela ne se fait pas, parce que les intérêts de quelques trusts pharmaceutiques passent avant tout, et avant le fait de sauver des vies, et parce que tous les dirigeants se refusent à écorner, même un tant soit peu, le droit des capitalistes à faire du profit. La loi du profit et la propriété capitaliste sont les principaux obstacles pour stopper la pandémie du Covid, et bien d’autres maladies contre lesquelles existent des vaccins auxquels les pays les plus pauvres ne peuvent avoir accès.
Ce qui se passe dans le domaine spatial, où le capitalisme développe le tourisme pour milliardaires, est révélateur de la folie de tout le système. L’humanité est aujourd’hui riche d’immenses possibilités scientifiques et techniques que la bourgeoisie, à la tête de la société, est incapable de mettre au service du plus grand nombre. Parce qu’ils n’ont pas d’autres interêts à défendre, les travailleurs, eux, en seront capables !
Être communiste révolutionnaire, c’est militer pour que les travailleurs accèdent à la conscience que la tâche de transformer la société dépend d’eux. La classe ouvrière, les exploités représentent la seule force sociale qui n’a pas intérêt à la perpétuation de ce système. Les prolétaires n’ont que leurs chaînes à perdre, disait Karl Marx. De la même façon qu’ils font aujourd’hui tourner toute la société pour le compte des capitalistes, qu’ils produisent les profits et font fructifier le capital, les travailleurs sont capables, demain, de la faire tourner pour les intérêts de la grande majorité. Ils l’ont montré, lors de la Commune de Paris de 1871 et de la Révolution russe de 1917. Aucune autre force sociale ne recèle cette force révolutionnaire et cette capacité de renverser la vieille société et d’en reconstruire une plus juste, plus rationnelle.
Comme les militants communistes révolutionnaires qui nous ont précédés, nous sommes convaincus qu’il est possible et nécessaire de construire une économie sans patrons, sans exploitation, sans classes sociales, et nous le défendons dans notre propagande quotidienne.
Nous nous inscrivons dans ce courant révolutionnaire du mouvement ouvrier convaincu que l’impulsion, l’énergie qui permettront de changer la société viendront de la classe ouvrière. Nous militons au sein du monde du travail pour que celui-ci prenne conscience de sa force et de ses capacités à transformer en profondeur la société.
Alors oui, l’avenir dépend de la prochaine révolution du monde du travail, de sa capacité à renverser le capitalisme, à exproprier la bourgeoisie et à prendre le pouvoir.