Le vendredi 4 décembre environ 150 personnes se sont à nouveau retrouvées sur la place de la Savane à l’appel du collectif des Noms essentiels. Ils estimaient être « les oubliés » des mesures d’ouverture des petits commerces non essentiels annoncées par le ministre des outremers le 24 novembre.
S’appuyant sur une baisse des indicateurs concernant la circulation du coronavirus en Martinique, restaurateurs, propriétaires de bars, de salle de sport ou de salles de spectacles entendaient exiger la réouverture immédiate de leurs établissements. Cette réouverture avait été repoussée par le préfet à un prochain point d’étape.
Les manifestants étaient en grande partie des petits patrons voulant reprendre leur activité à l’arrêt depuis le 30 octobre dernier, date du début du deuxième confinement. Avec eux il y avait aussi des jeunes, comme des pratiquants des salles de sport.
Ce jour-là le préfet n’a pas daigné recevoir la délégation du collectif, prétextant qu’il attendait la décision du référé déposé par leur avocat devant le tribunal administratif.
Après plusieurs heures d’attente, le dépit mais aussi la colère des manifestants étaient palpables. Certains d’entre eux déploraient l’attitude « hors sol » voire méprisante d’un préfet prenant ses décisions sans tenir compte de la situation locale, comme un gouverneur du temps des colonies.