Le « Projet d’évolution statutaire pour la Guadeloupe » du Cippa commence par : « Alors que certains se focalisent sur la seule et unique défense des revendications des travailleurs…». Il n’est donc pas question de s’attaquer à l’exploitation subie par les travailleurs avec de bas salaires et aux gros capitalistes qui se remplissent les poches, laissant les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère.
Pour le CIPPA, il faut adapter l’exploitation aux moyens accordés, il écrit : « Cette pwofitasyion aurait été moins grave si nous étions dans le département des Hauts de Seine avec des riches contribuables, mais nous sommes en Guadeloupe où 20 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté… il faut adapter son train de vie avec les moyens dont on dispose, bref, si les recettes diminuent, il faut réduire les dépenses de fonctionnement. Nous disons qu’il y a une production à développer en Guadeloupe, parce qu’il y a une population qui est solvable parce qu’elle achète tous les jours dans les supermarchés des produits extérieurs, mais il faut une véritable politique économique pour accompagner cette production et ne pas laisser les producteurs se débrouiller tout seuls et c’est ce que nous allons faire. »
En gros, il est comme les autres politiciens, il veut aider les producteurs, nom donné aux capitalistes, et pas ceux qui font la production, les exploités.
Le CIPPA se vante d’avoir LA solution. Face à une société injuste d’exploitation, il propose de changer juste le cadre dans lequel se déroule cette exploitation. Mais il ne s’attaque pas à cette exploitation.