Les entreprises du bâtiment et travaux publics, mais aussi de la métallurgie sont connues pour les conditions de travail difficiles imposées aux salariés.
Les ouvriers et le personnel en général sont confrontés à une précarité permanente, avec souvent des conditions de travail insupportables. De plus, quotidiennement, ils se trouvent face à des patronnes et patrons exploiteurs, qui, d’origine martiniquaise, française ou étrangère, adoptent la même attitude, la même arrogance. Ils le font surtout lorsqu’il s’agit pour eux de ne rien céder concernant l’amélioration des conditions de travail et même le respect de la convention collective.
Dans la métallurgie, à ArcélorMittal par exemple, la direction veut imposer sa politique à sa façon. Ainsi, lors de NAO, quand elle veut bien négocier, elle ne cède que des miettes en termes de salaires, alors qu’elle emmagasine des profits tous les jours. À Biométal, ce n’est pas mieux, depuis plus de deux ans le patron a créé au sein même du site une filiale, la société TREFIMA, où les ouvriers ne bénéficient pas des mêmes avantages que les employés de Biométal, en termes de convention collective et où le rythme du travail est infernal pour amasser le maximum de profit. Dans le même secteur, comme Alstore ou TransArmature par exemple, entreprises qui comptent de 6 à 11 salariés, les patrons qui sont en général d’origine martiniquaise se croient eux dans des casernes. Ils imposent leurs conditions de travail et refusent d’appliquer les quelques points favorables aux travailleurs de la convention collective.
Dans le bâtiment, à Socare, Cofy BTP, My construction ou STPP, ce sont aussi des petites et moyennes entreprises où les patrons d’origine martiniquaise pour la plupart, volent leurs salariés et leur imposent des mauvaises conditions de travail. Les primes de transport et de panier de la convention collective n’ont jamais été versées aux ouvriers. Cela représente pour une année la somme de 4 600 euros par ouvrier qui restent dans les poches de ces exploiteurs.
Malgré tous ces abus, certains ouvriers refusent de se laisser voler de la sorte. C’est ainsi qu’en attendant les jours où s’exprimera la légitime colère du plus grand nombre d’entre eux, ils cherchent dès aujourd’hui à se regrouper et à s’organiser pour exiger que leurs exploiteurs leur payent leurs dus, et c’est tant mieux.