CO N°1269 (11 septembre 2021) – L’utilité de la vaccination contre la Covid-19

Le projet de loi de Macron pour rendre obligatoire la vaccination contre la Covid 19 a réactivé la protestation contre la vaccination, ce progrès médical majeur.

Les opposants manifestent par centaines et s’expriment sur le net. Un flot continu de bêtises et de mensonges est exprimé par certains. Pourtant, la vaccination est un outil majeur dans la lutte contre les maladies infectieuses et a contribué au recul de la mortalité, en particulier infantile. Sa remise en cause actuelle est le reflet de la perte de confiance dans les autorités sanitaires et l’industrie pharmaceutique, conséquence des multiples scandales dans la gestion de la pandémie par le gouvernement.

Depuis le début de la pandémie le virus a tué 4 508 millions de personnes dans le monde, en France : 114 900, en Martinique : 487, en Guadeloupe : 667.

Les raisons principalement opposées à la vaccination sont le doute concernant l’efficacité d’un vaccin pour lequel nous n’aurions pas suffisamment de recul (63%), la crainte d’effets indésirables de la vaccination (46%) et qu’elle porterait atteinte aux libertés individuelles ou qu’elle s’opposerait à la nature. Si le questionnement est légitime, les doutes sont amplifiés de manière démesurée par un foisonnement de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux, de préconçus, d’angoisses face à la maladie et de la gestion faite par le gouvernement.

Le bénéfice de la vaccination est fonction du risque que fait peser la Covid-19 sur nos populations vieillissantes (25% de plus de 60 ans) et touchées par des taux de comorbidités beaucoup plus élevés que la moyenne nationale (diabète, hypertension artérielle, insuffisance rénale, drépanocytose, surpoids et obésité)

Voici quelques arguments objectifs et rationnels que nous devons partager.

La vaccination ne tue pas

Des millions de vies sont sauvées chaque année par la vaccination. La variole a été éradiquée de la surface de la Terre. D’autres maladies graves sont désormais contrôlées : tétanos, diphtérie, poliomyélite, coqueluche, rage, méningite.

Manque de recul ?

À l’échelle mondiale, depuis le début de la vaccination plus de trois milliards de premières injections ont été recensées (3 170 925 904) touchant 40,4%, de la population de la planète, (7 845 261 000). Cela donne un recul certain sur les effets positifs et indésirables ce type de vaccin.

NON, la mise au point du vaccin à ARN ne s’est pas faite en une année !

Les vaccins à ARN font l’objet de recherches fondamentales débutées il y a plus de 20 ans avec des avancées scientifiques significatives ces dernières années. Les précédentes épidémies de Hong Kong (2003) et du Moyen Orient (2012) ont accéléré la recherche sur les coronavirus. Les travaux scientifiques sur le coronavirus antérieurs à la pandémie, une mobilisation rapide, importante de la communauté scientifique internationale, un nombre important de volontaires pour les essais cliniques, et des financements massifs des États expliquent la rapidité de la mise à disposition de ces nouveaux vaccins.

En quoi consistent les vaccins à ARN ?

Le virus Covid 19 présente sur sa membrane une protéine S qui lui permet de se lier et d’infecter la cellule hôte. Le principe des vaccins  anti-Covid est de présenter ces protéines S à notre corps. Notre système immunitaire apprend ainsi à les reconnaître et le jour où il est en face du coronavirus, les défenses immunitaires se mettent en action.

Les vaccins à ARN contre la Covid-19 contiennent un petit fragment de l’ARN (acide ribonucléique) du coronavirus, synthétisé sans cellules, ni bactéries. Ils ne nécessitent pas d’adjuvant, pas d’aluminium pour être efficaces.

NON, les vaccins à ARN n’entraînent pas de mutations de notre ADN qui seront transmises à nos enfants !

Pas de risque de mutation génétique car l’ARN ne rentre pas dans le noyau des cellules, siège de notre ADN et donc de notre patrimoine génétique. Et l’ARN vaccinal sera très rapidement détruit. On injecte l’ARN dans des cellules musculaires, pas des cellules des gonades, ovaires ou testicules.

Des « variants » du virus peuvent-ils échapper à la protection par les vaccins ?

La vaccination diminue la survenue de formes graves. Avec une charge virale moindre, les personnes vaccinées contaminent 12 fois moins les autres qu’une personne non vaccinée. Certains variants peuvent être plus contagieux et accentuer la pression sur les systèmes de santé. Ce sont autant d’arguments pour accélérer la vaccination.

Quels sont les effets indésirables de la vaccination contre le Covid-19 ?

Tout médicament, naturel ou fabriqué, a un impact sur l’individu qui le reçoit. Cela dépend de l’état de santé individuel, des réactions face au médicament. Les principales réactions secondaires rapportées pour les vaccins Pfizer-BioNtech et Moderna sont : douleur et rougeur au point d’injection, fatigue, maux de tête, courbatures. Ces symptômes classiques en vaccinologie s’estompent en deux à trois jours.

Peut-on être atteint de la Covid lorsque l’on est vacciné ?

Oui, le vaccin ne rend pas invincible.

Au CHU au mois d’août, au pic de la quatrième vague, on a déploré 223 décès. 207 patients non vaccinés (92,8%), 7 patients avec 1 dose (3,1%), 9 avec 2 doses (4,1%). L’âge moyen des non vaccinés était de 68 ans, celui des vaccinés de 75 ans. On peut donc décéder en étant vacciné, mais le risque est moindre quand on est vacciné.

Quand vous conduisez, vous mettez une ceinture de sécurité. Si vous l’oubliez, un signal vous alerte. La ceinture n’empêche pas qu’un chauffard vous percute provocant un accident, mais elle minimise le risque d’accident grave.

On est des cobayes ?

On est en phase de vigilance aiguë. Quel que soit le médicament, après sa mise sur le marché, il est toujours sous surveillance active de survenue d’effets indésirables. Le vaccin n’a pas pour unique objectif de se prémunir soi-même mais aussi de protéger les autres, en particulier ceux qui sont trop fragiles pour être vaccinés, par exemple les personnes immunodéprimées. Pour booster les défenses immunitaires le médecin peut être amené à réaliser trois injections tout en associant d’autres mesures de prévention.

Quelles seraient à long terme les conséquences ?

Les vaccins stimulent la production d’anticorps. L’ARN messager sert de notice pour les usines des cellules, une fois que la notice est lue, elle est dégradée. En quelques jours il ne reste plus rien de ce fameux ARN vaccinal, donc difficile d’avoir une réaction à long terme. Le seul effet secondaire d’un vaccin c’est qu’il immunise contre la maladie. Dans l’histoire de la surveillance de tous les vaccins, il n’y a pas d’effet secondaire à long terme qui n’aurait pas été identifié après deux ou trois mois d’utilisation dans la population mondiale. La vaccination donne la possibilité de mieux supporter la rencontre avec le Covid et de protéger la population fragile contre les formes graves et mortelles de la maladie !

En Martinique, en Guadeloupe nous avons la possibilité de choisir de se faire vacciner ou pas. Dans plusieurs pays du monde, en l’absence de vaccin, ce choix n’existe pas et quand il y a des vaccins présents, ils sont réservés pour la fraction aisée de la population et les travailleurs n’y ont pas accès.

Une réponse au gouvernement et à l’obligation de vacciner

Le problème n’est donc pas qu’un vaccin soit obligatoire ou recommandé, mais qu’il soit compris et effectué. Et il est évident qu’une grande partie de la population n’a pas ou plus confiance dans les vaccins. Cette tendance suit la courbe descendante de la confiance envers l’industrie pharmaceutique au fil des scandales liés à la gestion de la pandémie par le gouvernement. L’absence de masques, puis du port du masque, de la distanciation, les confinements, l’annonce de traitements ont sapé la crédibilité de Macron et son gouvernement.

Les découvertes scientifiques et leurs applications, dont la vaccination fait partie, ont permis des progrès extraordinaires pour l’humanité et elles se poursuivront, nous en sommes persuadés, à une plus grande échelle, dans une société communiste, débarrassée des capitalistes, ceux des laboratoires pharmaceutiques et de toute autre espèce.