CO N°1269 (11 septembre 2021) – Martinique – Les syndicats de la Santé à la préfecture 

Le 30 août dernier, une délégation composée de représentants des organisations syndicales de la santé, CDMT, CGTM, FO, USAM et UGTM, de Convergence Infirmière 972 et du syndicat des Sages-femmes libérales était reçue par le préfet Stanislas Cazelles. Quelques dizaines de militants les accompagnaient et ont manifesté leur soutien aux abords de la préfecture.

La délégation a rappelé au préfet et au directeur de l’ARS présents, les points communs de leurs revendications, concernant le passe sanitaire et l’obligation vaccinale. Ils ont rappelé  aussi leurs revendications concernant la prise en charge des patients Covid et non Covid en milieu hospitalier et extra-hospitalier. De même la prévention ou l’hygiène de vie. Les syndicats ont demandé au préfet des explications sur les mesures de suivi des personnes testées positives au Covid. Ils ont aussi demandé des explications sur la mise en œuvre  des procédures de prise en charge des patients à domicile telles que préconisées par des textes réglementaires depuis avril 2021. Ils ont demandé le maintien de la gratuité des tests PCR et sérologiques.

Sur toutes ces questions, le préfet n’a pas eu de réponses. Il s’est contenté de reprendre les axes du gouvernement concernant la vaccination comme prévention, le soi-disant renforcement des moyens comme celui du nombre de lits de réanimation. Concernant l’obligation vaccinale pour les soignants ainsi que la présentation du passe sanitaire,  le préfet a affirmé que ces mesures étaient suspendues …jusqu’à la fin de l’urgence sanitaire  aux Antilles. Les conditions de la mise en place de ces mesures étant, selon lui, à déterminer ultérieurement dans les établissements.

Depuis le 15 juillet, les organisations syndicales de la santé ont déposé un préavis de grève illimitée contre les mesures coercitives du gouvernement qui touchent les salariés de la Santé.

Les agents des hôpitaux, des EHPAD, les aides à domiciles ou autres services de soins, vaccinés ou non vaccinés, ont réaffirmé à plusieurs reprises au courant du mois de juillet, leur opposition à l’obligation vaccinale et au pass sanitaire pour les soignants.

 Seule une réaction collective de l’ensemble des travailleurs pourrait changer les choses. C’est-à-dire inverser en leur faveur le traitement de la crise sanitaire. Car celui qui est concocté par le gouvernement et mis en oeuvre  par les patrons se fait contre les travailleurs.