Le 20 juillet dernier, le groupe Fabre Domergue liquidait l’hôtel Salako au Gosier, avec une prolongation de trois mois pour permettre le rachat par des repreneurs.
Cette décision n’a pas surpris les salariés qui souffraient déjà des difficultés que déclarait le PDG Fabre : les congés n’étaient pas accordés pour « manque de finances de l’entreprise », déjà les murs étaient vendus à la Région.
L’avenir n’est donc pas clair : deux repreneurs sont candidats. En cas de désaccord, c’est Pôle emploi ! La décision du tribunal sera prise en Martinique le 28 septembre.
Les salariés ont décidé de se réunir en assemblées générales pour décider ensemble de ce qu’ils accepteront ou pas de l’éventuel repreneur.
En effet si les candidats repreneurs parlent de garder les 59 salariés, ils ne sont pas clairs sur la durée d’un tel engagement. Il y a des lois sur ce point, mais avec des limites sur la durée. L’État prévoit des lois de plus en plus favorables aux exploiteurs.
Les salariés veillent aussi au respect de la convention collective. Les discussions montrent qu’un nouveau patron serait tenté de la modifier : de remettre en cause les 200 € de l’accord Bino gagnés lors de la grande grève de 2009 ou la subrogation (par elle, le patron paie le salaire d’un travailleur en maladie ou accident du travail et touche les indemnités de la Sécurité sociale).