L’obligation vaccinale avait été repoussée au 15 octobre en Guadeloupe et en Martinique. En partie grâce aux mobilisations et aux grèves des soignants depuis plusieurs semaines dans plusieurs établissements de santé et du médico-social. Mais la semaine du 11 octobre, les autorités ont mis leur plan à exécution et des soignants non vaccinés ont reçu un courrier de suspension de leur contrat de travail. Des dates ont cependant été encore reculées face au mouvement de colère.
Au CHU de Pointe-à-Pitre
La mobilisation n’a pas cessé depuis le mois dernier. Le directeur, Gérard Cotellon, a dû reculer les dates des suspensions au 13 octobre pour les cadres et les médecins, au 21 octobre pour le personnel administratif, technique et logistique et au 28 octobre pour les soignants et le personnel paramédical. Un piquet de grève permanent est installé à l’entrée du CHU. C’est le point de ralliement des grévistes du CHU et de leurs soutiens. Le 7 octobre, 600 mani-festants se sont rassemblés pour manifester. Le même jour, par un appel commun, des centaines de personnes ont manifesté simultanément en Martinique et en Guyane. Le 14 octobre, une centaine de personnes a de nouveau manifesté au CHU et le lendemain, une veillée culturelle a eu lieu avec des groupes de carnaval.
À la clinique Les Eaux Claires
Le 15 octobre, les accès à la clinique située à Jarry ont été bloqués par des grévistes et leurs soutiens qui protestent contre la suspension de plusieurs soignants de l’établissement. Michèle Plumain, infirmière au bloc opératoire est concernée. Cela fait 23 ans qu’elle travaille au bloc. Elle dit être déterminée à aller jusqu’au bout contre cette obligation.
À l’hôpital Beauperthuy de Pointe-Noire
Une partie du personnel est mobilisée devant l’établissement depuis la semaine du 11 octobre pour protester contre l’obligation.
Au centre hospitalier Louis Constant Fleming de Saint-Martin
Des agents sont mobilisés depuis le 17 septembre contre l’obligation vaccinale. Le 27 septembre, une représentante syndicale a été placée en garde-à-vue par la gendarmerie. Cette tentative d’intimidation de la part des autorités n’a pas mis fin à la grève.
À l’EPSM de Saint-Claude
À l’établissement public de santé mentale (EPSM), sur le site de Montéran à Saint-Claude, la grève a redémarré le 4 octobre. Le personnel gréviste n’en démord pas.
À la clinique de Choisy
Le lundi 18 octobre, du personnel de la clinique de Choisy au Gosier s’est mis en grève. Les grévistes ont installé un piquet devant l’établissement.
Au centre hospitalier de Basse-Terre
Après la journée de mobilisation du 5 octobre, des soignants se sont de nouveau mis en grève le 19 octobre.
DH Le 19 octobre, les grévistes de l’hôpital Beauperthuy, et ceux de Maurice Selbonne ont organisé une opération escargot dans la zone du nord Basse-Terre.