Le 13 octobre, au moins cinq fourgons de gendarmes mobiles et policiers étaient sur le parking de l’hôpital. Ces forces de répression se déployant aux différentes entrées de l’hôpital pour interdire l’accès à toute personne qui ne serait pas en possession d’un passe-sanitaire.
« Nous sommes en guerre » avait déclaré Macron en mars 2020. C’est ce qu’ont constaté et vécu les personnels du CHUM lors de leur prise de service le 13 octobre.
Bon nombre de soignants ont refusé de se soumettre au contrôle du passe-sanitaire. Dans l’après-midi, du vendredi 15, certains ont décidé de forcer le blocage des policiers ce qui a conduit à des échanges musclés. Trois agents ont été arrêtés, menottés et placés en garde à vue, jusqu’au lendemain. Cela a décuplé la colère et les travailleurs du CHUM ont su riposter aux gendarmes et se défendre comme il se doit avec courage. Les gendarmes agresseurs ont reçu des coups, des projectiles, y compris des étages. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Les jours suivant les agents ont poursuivi leurs manifestations. Lundi matin ils étaient plusieurs centaines rassemblés devant les urgences en un grand meeting. Une nouvelle journée de mobilisation entre la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane est prévue vendredi 22 octobre.
Les soignants de Fort-de-France ont envoyé un signal fort au gouvernement qui serait bien avisé d’en tenir compte.