Le 20 octobre 2021, le ministre de l’Agriculture a annoncé qu’il signera bientôt un décret reconnaissant le cancer de la prostate comme maladie professionnelle provoquée par l’exposition des ouvriers agricoles aux pesticides.
Cette avancée est le résultat d’années de combat des ouvriers de la banane, de syndicats de travailleurs, d’organisations politiques et d’associations qui militent pour faire reconnaître l’empoisonnement au chlordécone et aux autres pesticides.
Tous les jours sur leur lieu de travail, les ouvriers ont subi et continuent de subir cette contamination forcée au chlordécone et aux autres pesticides nocifs. Encore aujourd’hui, ils travaillent et déjeunent dans les parcelles polluées. L’accès à l’eau potable est rare sur les plantations. Les douches, comme à la SA Bois-Debout sont alimentées par l’eau de la rivière polluée.
Cette mesure est insuffisante. Pour le moment, seul le cancer de la prostate sera reconnu comme maladie professionnelle. Et les ouvrières qui ont d’autres types de cancer ? Et les autres maladies graves générées par l’exposition aux pesticides ? En mars 2021, le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail précisait que le chlordécone était bien à l’origine d’autres pathologies comme la maladie de Parkinson et certains cancers du sang comme la leucémie et le lymphome, et d’autres.
Les ouvriers de la banane de Guadeloupe se sont réunis en assemblée générale le 25 octobre pour réaffirmer leur détermination à poursuivre le combat pour l’élargissement de l’indemnisation à l’ensemble de ces maladies graves et pour faire payer les gros planteurs empoisonneurs !