Le mois de novembre commence par une énième augmentation des prix du carburant et de la bouteille de gaz. En Guadeloupe et en Martinique l’essence sans plomb a augmenté de huit centimes, le gazole de douze centimes. La bouteille de gaz passe de 26,75 € à 28,06 € soit une hausse de 1,31 € en Guadeloupe. En Martinique, son prix est passé à 31,86 € après une augmentation de 1,31 €.
Et s’il ne s’agissait que des prix de l’énergie… Le prix de l’alimentaire et du pain a augmenté, ainsi que celui des loyers, des mutuelles et assurances.
Cette flambée des prix aggrave la situation de ceux qui n’ont que leur faible salaire, leur maigre pension ou des allocations pour vivre.
Pendant que les prix augmentent, les salaires, eux, stagnent à un bas niveau dans le privé comme dans le public. Sans compter le chômage massif et endémique.
Face à la flambée des prix du carburant et du gaz dans l’Hexagone aussi, le gouvernement a annoncé le 21 octobre que les personnes ayant un revenu inférieur à 2 000 € nets par mois recevront 100 € une seule fois.
C’est une aumône. C’est indécent. C’est ce même gouvernement qui organise en ce moment la suspension du contrat de travail des soignants et des salariés non vaccinés. En Guadeloupe et en Martinique, ce sont des centaines de travailleurs qui risquent d’être suspendus sans salaire.
Refuser ces sanctions scélérates est une question de dignité pour les travailleurs. Les soignants mobilisés en Martinique et en Guadeloupe dans plusieurs dizaines d’établissements de soins se font respecter en refusant d’obéir sans broncher. Ils ne courbent pas la tête face à un gouvernement et un patronat de plus en plus vindicatifs.
En Guadeloupe, les salariés d’ArcelorMittal sont en grève depuis le 6 septembre pour exiger que cesse le comportement dictatorial d’un directeur raciste. En Martinique, les agents de la Sécurité sociale sont en grève depuis le 25 octobre contre un directeur méprisant qu’ils ne supportent plus.
Pourquoi tant de zèle patronal ? Parce que partout, pour accroître leurs profits, les capitalistes n’hésitent pas à pressurer les travailleurs. Dans les services publics, les agents sont confrontés à des suppressions de postes et de moyens parce que l’État arrose le grand patronat d’argent public.
Résultat : les profits des plus grandes entreprises de France ont atteint des records avec 57 milliards d’euros et les grandes fortunes ont augmenté de 20, 30, 40 % en un an. La Bourse de Paris vient de battre son record du 4 septembre 2000, dépassant 6 927,03 points.
Alors si les profits augmentent, il y a de quoi augmenter les salaires !
Le gouvernement lui-même reconnaît qu’en-dessous de 2 000 €, on ne peut pas s’en sortir. Alors raison de plus pour exiger qu’aucun salaire, aucune pension, aucune allocation ne soient inférieurs à 2 000 € nets ! De plus il faudrait augmenter en urgence les salaires, les pensions, les minima sociaux de 500 € au moins pour tous !
Mais le grand patronat et l’État ne le feront que s’ils y sont contraints par des luttes généralisées et massives des travailleurs. C’est la seule solution pour que les travailleurs ne soient pas broyés par l’augmentation des prix.
Les soignants et autres salariés mobilisés en ce moment contre la loi du 5 août sur l’obligation vaccinale et les sanctions montrent l’exemple d’une grande combativité. Il est possible de gagner cette lutte-là comme celle de l’augmentation des revenus des classes populaires par une grande lutte collective, offensive de l’ensemble des travailleurs.