Jeudi 28 octobre, des opticiens de Fort-de-France se sont mobilisés devant le magasin Optic 2000. L’accès du magasin leur est refusé car ils ne sont pas vaccinés.
Depuis plusieurs semaines, ces opticiens non-vaccinés avaient pour habitude de faire un test anti-covid tous les trois jours pour accéder à leur lieu de travail. Mais depuis le 24 octobre, ces tests ne sont plus valables comme passe-sanitaire.
Les chauffeurs de taxis se sont aussi mobilisés contre la loi du 5 août sur l’obligation vaccinale. Le 27 octobre, plus de 150 taxis ont réalisé une opération molokoy, depuis Carrère au Lamentin jusqu’à la préfecture. Ils refusent de céder.
Le jeudi 28 octobre, le conseil d’administration de l’Adapei (Association départementale d’amis et de parents d’enfants inadaptés) s’est rassemblé. Concernés par l’obligation vaccinale, ses membres dénoncent leur incapacité à assurer leurs missions car seulement 30 % du personnel sont vaccinés. L’association qui reçoit chaque jour des enfants de 1 000 familles, est désormais obligée de fermer certaines structures.
Dans d’autres secteurs, la loi du 5 août 2021 aggrave les conditions de travail. C’est le cas dans les pharmacies où un certain nombre de salariés ont été suspendus depuis le mois de septembre. Les salariés vaccinés se retrouvent surchargés de travail, et les non-vaccinés se retrouvent suspendus et en grande précarité, faute de toucher leur salaire.
La loi du 5 août met la pagaille dans de nombreux services mais surtout précarise et aggrave la vie des travailleurs. Avec cette loi, l’État bourgeois ne s’attaque pas qu’aux soignants des hôpitaux mais à une bonne partie de la classe ouvrière. Cependant, les dernières manifestations l’ont montré, cette tentative de mise au « passe » des travailleurs, accroit la détermination des salariés et les entraîne vers la lutte collective !