Vendredi 12 novembre, après plus de deux mois de grève, les travailleurs d’ArcelorMittal à Jarry ont vu débarquer de France le PDG de l’entreprise pour les Antilles-Guyane.
À peine arrivé, ce monsieur voulait improviser une rencontre immédiatement, parce que selon lui « les clients sont en souffrance ». Les grévistes ont répliqué qu’une telle réunion ne peut s’organiser ainsi à la va-vite. Ils ont demandé des convocations en bonne et due forme, et la présence de l’inspection du travail ainsi que de leur confédération syndicale, la CGTG. C’était une bonne manière de montrer à la direction qu’ils ne sont pas aux abois.
Le PDG a annoncé qu’il fermerait l’entreprise une semaine plus tard si la grève se poursuivait. Encore une tentative de chantage. Le jour même, les travailleurs ont riposté. En fin de journée le PDG est venu dans les bureaux pour tenir un conciliabule avec Hallais, le directeur méprisant que les salariés ne veulent plus voir. Les grévistes ont encerclé les bureaux, coinçant les deux patrons à l’intérieur. Ces « grands chefs » ont dû piteusement appeler les forces de l’ordre pour être délivrés.
Au cours de la semaine du 22 novembre, la direction a fait changer en catimini toutes les serrures, y compris celle de la salle de réunion pour les salariés. Une énième brimade pour tenter de les décourager ?
En même temps, Hallais essaye de faire tous les autres salariés des Antilles-Guyane témoigner du fait qu’il n’est pas raciste. Comme quoi, il n’y a que la vérité qui blesse !
Les travailleurs d’Arcelor restent actifs tous les jours, soit sur leur piquet de grève à Jarry, soit en manifestant leur soutien auprès des autres salariés mobilisés en ce moment, devant les entreprises ou sur les barrages.