Les jeunes de la population, souvent au chômage, ont été les principaux acteurs sur les barrages. Ils ont été amenés à se révolter contre la société qui les traite avec mépris et contre les interventions des forces de l’ordre.
En quelques jours ils étaient près de 100 à être arrêtés et 64 ont été condamnés, plusieurs emprisonnés. Le tribunal, par la bouche du procureur de Pointe-à-Pitre, a déclaré qu’ils devaient être jugés sévèrement et subir la « tolérance zéro ».
Les avocats qui les ont écoutés et défendus ont dénoncé cette sévérité. Dans tous les médias en France ceux des barrages étaient accusés de « brûler les voitures de particuliers ». Ces journalistes ne connaissent en France que ce type d’action. Ils ne savent pas qu’il existe des milliers d’épaves abandonnées au bord des routes ou dans les champs de canne. Ce sont ces carcasses qui ont servi aux barrages. À Pointe-à-Pitre des témoins sérieux déclarent que ce ne sont pas des jeunes qui ont mis le feu.
La justice, arme des gouvernants, ne fait pas de détails. Il s’agit pour eux de réprimer, leur seule solution à la misère et l’injustice qui n’ont que trop duré.
Répression contre les jeunes manifestants…
Ces dernières semaines, beaucoup de jeunes ont été arrêtés et jugés de manière expéditive. Le 2 décembre, un jeune militant du rond-point de Montebello a été arrêté. Il est convoqué au tribunal le 31 janvier 2022.