Tel était le sentiment des représentants de l’intersyndicale à leur sortie de la réunion de la commission Santé le jeudi 9 décembre dernier au soir.
La commission se réunissait pour la deuxième fois. La réunion se faisait sous l’égide du préfet, Stanislas Cazelles, avec les représentants de la CTM, de l’ARS et les représentants syndicaux de différents corps de métiers concernés par l’obligation vaccinale et les sanctions qui en découlent.
Étaient représentés, des soignants du public et du privé, ainsi que des employés de pharmacie, mais aussi des sapeurs-pompiers, ou des chauffeurs de taxi.
D’emblée, le préfet s’est montré ferme et aussi fermé. Coupant court à toute illusion sur une quelconque stratégie d’adaptation de l’obligation vaccinale pour les soignants, il a rappelé la date-butoir du 31 décembre 2021, « accordée par dérogation aux Martiniquais » pour appliquer le schéma vaccinal. Il a rajouté que l’État continuerait à montrer sa mansuétude pour les personnes ne s’étant pas encore fait vacciner mais qui acceptent de rentrer dans un « dispositif d’accompagnement ». Il s’agirait soit de mieux les « convaincre », avec des psychologues par exemple, pour réintégrer leur emploi, soit de les aider à se reconvertir.
Quant à l’amélioration réelle du système de santé en Martinique, dans les hôpitaux, dans les zones rurales, l’augmentation pérenne des effectifs et des moyens, de telles mesures n’étaient toujours pas à l’ordre du jour.
Cette fois encore, l’État montre avec cynisme qu’il se moque éperdument de la population laborieuse et de ses revendications.