Après la révolte sociale, les discussions par « atelier » se poursuivent. Elles se déroulent entre le préfet de région et l’intersyndicale, suite à la signature d’un « accord de méthode » et après la levée des barrages populaires par les forces de police.
Les manifestants sont contre l’obligation vaccinale et pour la réintégration de tous les « suspendus », mais aussi contre la vie chère, pour des emplois pérennes. Ils mettent en avant bien d’autres revendications populaires.
Le mardi 7 décembre au matin, à la veille de l’atelier sur la vie chère, ils ont décidé en particulier de porter la mobilisation au sein de certains hypermarchés de l’île. Plusieurs dizaines d’entre eux, porte-voix en tête et drapeaux déployés, ont pénétré dans l’hypermarché Leclerc – Place d’Armes au Lamentin. Ils s’adressaient aux clients et aux salariés en clamant leurs slogans : « Non à l’obligation vaccinale », « Baissez les prix, augmentez les salaires ». Après avoir obtenu la présence du directeur, la représentante de l’intersyndicale lui a indiqué que les manifestants avaient les patrons de la grande distribution à l’œil car ils les tenaient pour des responsables de la cherté de la vie. Une courte prise de parole en direction des salariés a également eu lieu. Puis les manifestants sont repartis en direction d’un autre hypermarché. Le mercredi 8 décembre, ils ont renouvelé la même opération sur des grandes surfaces dans la commune de Trinité. Le dimanche 12 décembre, manifestants et militants de la CGTM se rendaient dans la zone des Mangles. Interpellant clients, salariés et aussi directions, ils visitaient ainsi successivement les magasins des gros possédants békés de la place, Fabre ou Hayot : Leaderprice Jambette, Decathlon, Mr Bricolage et l’hypermarché de la Galléria.
Une bonne façon pour les grévistes et tous ceux qui soutiennent ce mouvement populaire de garder le moral et de montrer qu’ils ne baissent pas les bras malgré les entourloupes du pouvoir.