Le lundi 10 janvier, les manifestants de la Santé avaient décidé d’accueillir le nouveau directeur de l’hôpital de Saint-Esprit comme il se doit. Ils voulaient surtout lui faire comprendre qu’ils refusaient que certains de leurs collègues soient « suspendus » de leur poste. Ils se sont montrés déterminés et convaincants. Personne ne sera suspendu dans cet hôpital.
C’est avec le même élan que des dizaines de manifestants se regroupent jour après jour depuis le début de l’année. Le 3 janvier ils étaient devant les différents sites du CHUM, puis devant les hôpitaux du Marin, de Trois-Îlets, du Carbet ou encore Maurice Despinoy (ex-Colson) au Lamentin. Ils se sont rendus aussi devant plusieurs sites de l’ADAPEI (Association des amis et parents d’enfants inadaptés) et certains EHPAD comme le Logis Saint Jean à Rivière-Salée. Le jeudi 6, c’était une journée en faveur des étudiants de l’IFSI (Institut de formation en soins infirmiers), dont certains avaient vu leurs bourses suspendues. Une délégation s’est rendue à l’Espace étudiant de la CTM. Ils ont demandé à rencontrer une responsable et, après explications, les bourses devraient être rétablies. La situation de trois stagiaires suspendus à l’hôpital Maurice Despinoy a pu être également révisée. Ces actions, menées à chaque fois par des agents mobilisés face au zèle ou à la soumission de certains directeurs, ont donc souvent été fructueuses.
En fin de semaine, plus de 200 manifestants se sont retrouvés à la Maison des syndicats à Fort-de-France. Ils sont partis en marche dans la ville, ponctuant leur manifestation de prises de parole sur les marchés et de distributions de tracts à la population. Pour terminer, des banderoles affichant le refus des agents d’accepter le diktat de l’obligation vaccinale ont été accrochées aux grilles de la préfecture.