Le 2 février, un jeune homme, Dylan Bellance, 26 ans a été tué dans une fusillade au François. Le 31 janvier, une fusillade a eu lieu au boulevard Général de Gaulle à Fort-de-France. Un jeune a été mortellement touché. Un autre jeune a été gravement blessé d’une balle dans la tête.
Les violences entre jeunes, dans les quartiers, émeuvent la population. La mort de Dylan au François a particulièrement ému l’opinion générale à cause du jeune âge de la victime. En un mois, il y a eu trois homicides en Martinique.
Beaucoup de jeunes tombent dans la délinquance et la violence, en particulier ceux des quartiers populaires. Ces jeunes sont des enfants de travailleurs, de pauvres. À l’âge adulte, ils deviennent eux-mêmes des travailleurs exploités. Les 15-29 ans sont la partie de la population la plus touchée par le chômage avec 29 % des jeunes touchés selon l’Insee. Et lorsqu’ils trouvent du travail, c’est du travail précaire, parfois à mi-temps pour seulement la moitié du salaire minimum, ou encore un service civique payé pas plus de 700 € par mois pour 30 heures de travail par semaine.
Cette société qui plonge des êtres humains dans la violence est une société elle-même violente car basée sur l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Tous les jours des femmes et des hommes travaillent plusieurs heures par jour pour un salaire qui permet à peine de finir le mois. C’est aussi ça la violence. Licencier des travailleurs, à l’instar des soignants non-vaccinés, c’est de la violence. Maintenir toute une partie des travailleurs au chômage alors qu’on pourrait répartir le travail entre tous, c’est de la violence.
Cette violence sociale, elle vient de la classe qui dirige la société, celle des riches, la classe capitaliste qui exploite les travailleurs et maintient dans la misère des pans entiers de la société pour faire plus de profits.