La situation des travailleurs du bâtiment devient de plus en plus difficile, sous l’exploitation de patrons martiniquais ou français.
Certains patrons utilisent de la main-d’œuvre clandestine. Ces ouvriers sont payés en dessous de leur qualification, ou encore ils ne sont pas déclarés à la Sécurité sociale. Quotidiennement, ces exploiteurs exercent des pressions sur eux pour qu’ils travaillent le samedi. S’ils refusent, ils sont menacés de licenciement immédiat. Autre exemple, celui des ouvriers de l’entreprise JLTP, qui racontent que leur patron exerce quotidiennement des pressions sur eux, allant jusqu’à leur dire : « Mwen pa lé sindika la kay mwen ». D’autres dénoncent aussi qu’ils n’ont jamais touché de prime de panier, prime correspondant à 1,5 fois le SMIC horaire, soit 342 euros brut par mois. D’autres encore, comme ceux d’Alby MJ construction, sont menacés de licenciement ces jours-ci, alors que l’entreprise possède plusieurs chantiers en cours.